"Je sens que je m'enfonce"… disent certains pratiquants en H.V., après quelques inspirs. Oui, et dans quoi ? "Dans la terre… je suis dans la terre"… Parfois, c'est dans l'eau. Terre ou Eau, c'est toujours l'élément en analogie avec le féminin. Ces personnes éprouvent le besoin de renouer un contact avec la matrice protectrice, le ventre maternel, car leur mode de vie présent est éprouvant, fatigant, usant. Ce phénomène survient quand ils pressentent qu'il est impératif de récupérer d'une manière ou d'une autre leur capacité de décider de leur sort. Et cela commence par retrouver le confort du foetus dans le ventre de la maman par le biais de cette expérience. Un peu plus tard, ils passent à un autre cap dans la découverte d'eux-mêmes et de leur monde. Quelques-uns, seulement qui ont vécu le "s'enfoncer dans…", appréhendent de ne pas pouvoir regagner la surface, d'être engloutis ou aspirés dans un infiniment profond d'où ils ne pourraient revenir. Cette inquiétude est très passagère. Quelques autres redoutent une révélation sur eux-mêmes, désagréable, par exemple la confirmation qu'ils sont des êtres " mauvais". Ces derniers ont subi, par le passé, de telles maltraitances psychologiques, dévalorisation, humiliations, insultes, qu'ils ont fini par douter que ces maltraitances soient des maltraitances justement. Ils partent du principe que si elles ont lieu, il devait y avoir une bonne raison, en l'occurrence, qu'ils sont foncièrement mauvais ou inaptes. Or, ce n'est jamais vrai ! Dans ces deux derniers cas, il est évident qu'un travail de fond sur les conditions de la naissance et les premières années de vie est indispensable. Une grande réparation de l'être est à faire. |
Dakota du nord
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