• Au commencement, le corps s'allège des blocages physiques, des noeuds, il respire, lui aussi, car l'air peut circuler dans les endroits habituellement verrouillés. L'attention portée sur soi n'est plus issue d'une réflexion mentale ou d'une recherche d'explications, mais d'un ressenti intense, évident, et qui a été vécu au cours de l'H.V.. On peut alors corriger plus aisément sa posture et veiller à la détente corporelle.
• Ensuite, et le plus souvent c'est simultané, il y a détente du mental. On baisse sa garde avec bonheur et on différencie immédiatement les petits riens de l'existence de ce qui est fondamental pour pouvoir avoir le dessus sur sa ou ses souffrance(s). Ceci se produit dans la phase d'hyperventilation.
• Enfin, on entre dans la phase d'Hypo-ventilation. Tout devient plus calme, serein, dans un ailleurs qui n'appartient qu'à soi.
Ceci est un résumé de ce qui se produit lors d'une séance. Car tout changement, même souhaité, pour accéder au bien-être est craint. Le pratiquant passe par une étape plus ou moins confortable où il se sent tiré à hue et à dia entre son aspiration à vivre sereinement et ses anciens mécanismes qui le maintiennent dans l'inconfort.
Jacques de Panafieu, auteur de "La Rebirth-Thérapie",col. la psychologie dynamique - ed. Retz, ironise gentiment à ce sujet : "La peur du changement caractérise la culture française contrairement à la culture américaine. (.....) Les citoyens helvétiques, pourtant réputés et conservateurs font preuve de plus de confiance et d'élan que les français.(.....) Quoi de plus inquiétant que le bien être ?....se sentir bien. Cela ne présage rien de bon. La souffrance, elle, n'est jamais mise en question. Elle toujours "normale"(.....) Alors que le bien-être est suspect : beaucoup s'interrogent non seulement sur sa légitimité, mais même sur sa réalité."
C'est pourquoi avant d'entamer des séances de respiration consciente, hyperventilation ou rebirth, il est très important de définir avec le futur pratiquant la motivation de sa demande et de sa venue. |