Le cadavre est ce qui reste de ce qui n'est plus. Le processus de putréfaction est déjà entamé favorisant la transformation du corps en poussière. Le cadavre, dans un état modifié de conscience, représente symboliquement une partie de soi, c'est-à-dire une partie de son mode de fonctionnement, de son mode de pensées, qui est devenu un empêchement pour sa progression personnelle. Par conséquent, elle n'a plus lieu d'exister, elle est sujette à métamorphose. Le cadavre, symboliquement toujours, est un signe précurseur d'une grande libération intérieure, et extérieure, c'est-à-dire une libération de son contexte de vie. Mais avant de réellement sentir un dégagement bien concret des chaînes qui restreignent sa façon de voir ou d'un passé trop lourd, trop chargé, on doit dans tous les cas cités ci-dessous abandonner un point très particulier de soi sur lequel on oppose une forte résistance inconsciente. Sur un plan événementiel, on a maille à partir avec de grosses difficultés matérielles comme pour obliger à changer de cap radicalement. Si le cadavre annonce une nouvelle naissance, il annonce d'abord la mort lente du "vieil homme". |
©Léon-Maxime Faivre - 1856-1941
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