Dans les traditions, le sanglier, parce qu'il est un animal des bois et des forêts, qu'il sait trouver les truffes invisibles aux yeux de l'homme et qu'il se nourrit des glands du chêne, il a vite été promu symboliquement comme autorité spirituelle. Il est l'évocation des grands cycles, des Âges tels qu'ils sont racontés dans les religions du livre. En cela, il s'oppose à l'ours qui lui n'est que la figure du cycle temporel. Quand l'ours parle des cycles individuels - cycles lunaires -, le sanglier transporte l'homme dans un champ plus vaste, celui des cycles de l'histoire de l'humanité. Chez les druides, à la fête de Samain - cf Halloween -, on sacrifiait un sanglier pour nourrir les vivants et honorer les morts. Nourriture spirituelle pour nourrir les vivants, c'est l'idée générale. Des monnaies ou des bronzes ont été frappés d'une laie, la femelle du sanglier, entouré de 9 de ces petits. Aujourd'hui, notre Cycle-Âge, le kalpa en Inde, est représenté par un sanglier blanc. Et la version sombre du sanglier, celle qui parle des forces obscures et démoniaques de l'individu comme de la collectivité, de son ignorance, de son obscurantisme et de sa bestialité dite "passions", est représenté par un sanglier noir. Car cet animal sait aussi faire des saccages dans les champs et les terrains en dévastant tout sur son passage. Mais dans ce cas, il est appelé "porc" pour signifier la chute du spirituel à la débauche. |
Art et bûcherons
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