Elle sert de support à la méditation, au recueillement, sans obliger au respect exagéré ou hypocrite, c'est pourquoi, Chevalier et Gheerbrant, dans leur dictionnaire des symboles, rappellent que l'effigie du "Bienheureux (Bouddha) peut être brûlée lorsqu'on a froid". C'est le sentiment intérieur vis-à-vis de son Bouddha intérieur qui compte et qui prévaut et non le faux respect donné à une image ou à une statue.
Dans les cas pathologiques, l'icône, initialement support spirituel, se pervertit et se range parmi les idoles. Son sens et sa raison d'être se dégradent pour ne devenir qu’une simple représentation visuelle cristallisant le besoin d'identification du sujet sur un objet extérieur à lui -> IDOLE - L'Islam a réglé une fois pour toutes, les risques de déviances et de dérapages psychologiques : il est formellement interdit de s'essayer à fixer Dieu, ou ses subordonnés, dans une représentation figurative quelconque, ce qui reviendrait à le(les) limiter.-> ARABESQUE -
Les intégristes ont élargi cet interdit à toute représentation figurative y compris celle de l'homme, et c'est là que se trouvent une autre déviance et un autre dérapage.