©Frederick Judd Waugh - 1861-1940
Il est préférable d'être placé directement sur la banquise que la voir seulement.
S'y trouver prévient d'une confrontation directe avec le noeud du problème. L'avantage est que la fin de sa nuit polaire, dans la vie éveillée, est proche.
La voir prévient d'une détresse à venir accompagnée d'une période de solitude et de rejet.
La banquise : Préfiguration d'une période austère et morne avec un sentiment de solitude assez éprouvant. Retraite plus ou moins consentie. C'est l'occasion de faire un bilan, de récapituler ses réussites et ses échecs. Phase de détresse morale et affective plus ou moins brève, les désillusions ébranlent ses espoirs et sa façon d'appréhender le monde et les gens.
Habiter ou être sur la banquise : IGLOO - Même signification que précédemment à la nuance près que l'on n'entre pas dans une période d'isolement, on y est déjà. On doit encore s'armer de patience, mais on reprend ses affaires en main avec beaucoup plus d'assurance.
La banquise en train de fondre ou déjà fondue : FONDRE - DÉGEL - Si dans la vie éveillée, la banquise fondue est une catastrophe écologique, dans les songes, il en est tout autrement. Le gel, et tout ce qui s'y rattache, se rapporte à l'émotionnel cristallisé en soi, contenu, voire nié et à ce qui est rigide et caparaçonné. La banquise figure symboliquement une grande solitude affective, une difficulté à être aimé ou aimer, à reconnaître et à exprimer avec légèreté ses émotions. Aussi, la fonte de la banquise dans le cadre onirique est in bienfait qui annonce de grands bouleversements émotionnels, certes, mais à terme une plus grande liberté. On peut également mettre fin à une emprise.
En Hyperventilation un pratiquant se retrouvant sur une banquise ou sur une rivière gelée ou qui grelotte de froid anormalement avec l'impression d'avoir été placé dans un congélateur a effectivement connu par des épreuves de vie importantes. Il lui reste encore quelques difficultés à régler, mais elles se règlent et sont moins douloureuses que celles annoncées par un songe. Ce qui est mis en lumière dans la séance d'H.V., est qu'il ne vit pas, il végète ! Le propre du froid est de conserver en l'état. Il rend inerte, il resserre, il durcit, il empêche la libre circulation des énergies. La banquise étant de la glace déjà durcie, le message est clair. Dans ce cadre, le pratiquant comprend d'instinct qu'il est temps de réagir, de s'exprimer, de s'affirmer. Ceci se fait, étape par étape, comme lorsque l'on réchauffe quelqu'un qui a été victime d'engelures.
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