Abraracourcix ©Uderzo
Un bouclier neuf et rutilant : On espère une protection du ciel, une protection occulte, car on croit ne pas être en mesure de se défendre seul. Signe de manque de soutien, d'une manière générale, on s'enlise dans la peur de l'Autre, et on a la fausse impression que tout repose sur ses épaules. Le bouclier, ici, invite à la patience, il évoque l'attente obligée et simultanément une aide morale et un réconfort puissant.
Un bouclier cabossé, vieux, percé : PERCER - Ses mécaniques de défense habituelles sont périmées, totalement inutiles aujourd'hui, puisqu'on n'a plus à faire aux mêmes gens, aux mêmes choses, aux mêmes situations. On doit réévaluer son mode fonctionnement au regard de son vécu présent, bien différent de son passé. Les peurs sont fictives.
Être debout sur un bouclier : DEBOUT - Victoire ! pense-t-on. Oui d'une certaine manière, car on va avoir le dessus sur ses adversaires. Mais pas tout de suite, il faut encore que l'on soit à même de montrer ses réels talents, ses atouts et ses forces. Ce n'est qu'ensuite, qu'on va pouvoir parader. Le scénario met en évidence son besoin irrépressible de reconnaissance, alors que l'on est démuni de moyens pour s'affirmer pleinement. Risque d'être rabaissé à plusieurs reprises avant de pouvoir démontrer ce que l'on vaut réellement.
©Lionel Royer - 1852-1926
Rendre les armes dont le bouclier : C'est le vaincu qui rend les armes. Selon la façon dont il s'y prend, majestueusement ou non, l'interprétation varie. > Quand il le fait avec grandeur, il accepte d'avoir perdu une bataille mais pas la guerre. Pour soi, cela veut signifier qu'on a l'occasion d'inverser des rapports de force à moyen terme. > Quand le vaincu semble abattu, penaud, faible, c'est l'annonce d'un isolement forcé, d'une retraite obligée que l'on vit assez mal, mais on a sa revanche plus tard.
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