Parmi les animaux domestiques, le chat est le plus problématique. Adulé ou honni, c'est selon. Il a gardé de ses ancêtres félins et sauvages - lynx, léopard, guépard… - la grâce, la beauté, l'agilité, et la fermeté du solitaire, la ruse, la douceur, la sournoiserie… Les traditions asiatiques et égyptiennes ont projeté sur le chat des pouvoirs bienfaiteurs sauf, dans le bouddhisme qui l'assimile au serpent. Et ceci se retrouve dans la kabbale, où le chat s'assimile au vice et au péché. cf: dico des symboles-Chevalier-Gherbrant. La tradition celtique se méfie du chat qui évoque la duplicité, l'usurpation, la fausseté. Il a très vite été associé à la sorcellerie. Dans d'autres cultures, les qualités indéniables du chat telles que l'ingéniosité, l'adresse… lui ont évité son sacrifice systématique, avec une réserve pour le chat noir dont on supposait un aspect maléfique. "Quand le chat n'est pas là, les souris dansent", "Il ne faut pas réveiller le chat qui dort", sont toutes deux des expressions populaires qui assimilent le chat au danger. Bien que domestique, le chat ne pense qu'à lui, ronronnant pour obtenir, griffant pour éloigner l'envahisseur, il est un modèle de l'autonomie. Car dans l'absolu, le chat n'a pas besoin de l'homme, il tolère ce dernier pour le gîte et le couvert offert, c'est un opportuniste qui, en retour, n'a rien à lui offrir. Le chat a priori ne sert à rien, il n'est pas corvéable, il ne garde pas la maison, il ne tire pas de charrue, il ne peut être exploité comme moyen de locomotion. Il nous snobe seulement ! En songe, il est rarement favorable. Il alerte sur des trahisons amicales, des complications relationnelles, des petits coups au cœur. Il n'est bénéfique que lorsque le scénario onirique met en scène une chatte et ses chatons ou bien des chatons jouant, etc. |
©Eldar Zakirov
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