©Igor Morski - 1960-...
Dans un
état modifié de conscience, un joug sur soi ou parmi d'autres objets est rare. En revanche, ressentir très fortement que l'on "est sous le joug de"… un Autre ou d'un contexte particulièrement oppressant, avec en évidence le caractère arbitraire et injuste de son asservissement, est intéressant pour sa libération prochaine. Le joug, alors, encourage à la délivrance, et rapidement. Cela déclenche une phase de ruptures diverses avec une ou plusieurs personnes, ou avec une situation bien spécifique, avant de retrouver son équilibre, son intégrité.
Les romains pratiquaient une sorte de rituel d'expiation qui consistait à faire passer les criminels sous un
joug attaché à une poutre. L'individu, reconnaissant sa faute, devait passer sous la poutre, donc sous le joug, et ce passage le lavait de son crime. Il pouvait de reprendre une place, la sienne, dans la société. Par cette cérémonie, il était libéré de fait de son passé et de sa culpabilité.
C'est pourquoi j'insiste sur la délivrance ! Au cours des
Hyperventilation que j'accompagne, je rencontre régulièrement des hommes et des femmes qui réalisent pendant la séance qu'ils sont soumis à la volonté d'autrui. Ils croient être démunis de tout recours, de toute capacité de réaction. Après une petite période de turbulences assez fortes, au sein de la famille essentiellement mais aussi dans le milieu professionnel, ponctuée d'événements plus ou moins explosifs qui accélèrent le processus d'affranchissement, ils récupèrent ce qu'ils avaient perdu :
leur fraîcheur, leur liberté intérieure, donc leur liberté de penser par elles-mêmes et de faire des choix, leur capacité à agir et à réagir. En résumé, ils récupèrent du pouvoir sur leur propre vie !