Symbole lunaire, la faux a été conçue en forme de croissant. Elle contient la vie et la mort, plus exactement, la mort et, de nouveau, la vie. On tranche, on arrache, pour permettre la vie. L'épi est coupé de sa tige elle-même reliée à la Terre-Mère, pour qu'il y ait moisson.
Saturne/Chronos, dont on sait les atrocités, a répandu l'Âge d'Or après sa fuite en Italie. Comme pour Cérès, déesse de la moisson, son emblème est la faucille, et son symbole astrologique est évocateur: une croix sur un croissant de Lune retourné vers la terre. Fin d'un temps, nouveau temps, nouvel âge !
Dans un scénario onirique, la faux ou la faucille, renvoie à ce qui doit être coupé, tranché, élagué, pour poursuivre sa route. Elle demande une action consciente, elle incite à se pencher sur ses angoisses existentielles, ses appréhensions du futur.
Symboliquement, la faux est vue comme le prolongement de la faucille, à ceci près qu'elle est davantage l'instrument de la mort. Elle coupe toute vie sans discernement. Elle revêt un caractère discriminatoire, aveugle, absolutiste dans la volonté de faire table rase. Les interprétations sont plus exagérées avec la faux et ont des incidences plus intenses pour la vie éveillée. Y compris lorsque la faux est brisée qui annonce une guérison radicale, voire miraculeuse, la sienne ou celle d'un tiers. |
©Ferdinand Hodler - 1853-1913
©Léon Lhermitte - 1844-1925
|
