Monsieur Guillotin, franc-maçon de son état - la franc-maçonnerie est une confrérie initiatique qui a pour vocation de "niveler les inégalités sociales et d'élever le niveau de l'humanité"-, inventa la guillotine. Comment cette "invention" destinée à servir la mort a-t-elle pu germer dans l'esprit d'un membre de cette fraternité universelle et humaniste ? Une explication est possible en nous replaçant dans le contexte de l'époque et quand nous nous souvenons que la mort du condamné avant l'apparition de la guillotine durait plusieurs heures, voire plusieurs jours.
Le condamné était torturé de diverses manières, de l'écartèlement jusqu'au démantèlement des toutes les parties du corps, brûlures aux fers, lester et noyer dans la rivière, etc. Et que l'on s'imagine une tête qui refuse de se détacher du tronc qui la porte, sous la hache d'un bourreau approximatif !
La guillotine, elle, appliquait la sentence avec le mérite d'être expéditive, rapide, précise. C'est en cela qu'elle a fait preuve d'humanisme. Elle mettait un terme à la vie, oui, en mettant un terme à la torture et en limitant le rôle du bourreau à un simple actionnement de l'engin. Avant elle, le bourreau faisait quasiment corps avec le supplicié, la hache n'était qu'un simple trait d'union entre eux, le dernier lien entre les deux hommes. |
Le cas Landru
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