La balance est le symbole de justice et d'équilibre, sans équivoque. Son origine latine est "libra", balancer, peser, donc estimer, apprécier la différence de niveau. C'est elle qui donne le poids juste, elle est devenue le symbole de la justice légale. Elle est en rapport avec la sincérité, l'équité, ce qui est juste, la science.... et tout ceci conduit à sa liberté intérieure. La balance-balançoire, elle, par son balancement de bas en haut, d'un côté de l'autre, ouvre la possibilité de s'ouvrir à d'autres perspectives. Elle transporte d'un plan de vie à un autre, d'une dimension à une autre, d'une sphère d'activités à autre, d'un champ de conscience à un autre. La balance, celle qui sert à peser, ouvre elle aussi les perspectives, mais de manière différente. Cette dernière demande une réévaluation pensée d'une situation déréglée et des actes en conséquence pour réajuster les données et retrouver un équilibre, d'où peut-être l'expression " être une balance" pour celui qui dénonce, qui trahit. C'est à ce prix, la trahison, que l'ordre revient, que le dysfonctionnement est réparé. La balançoire, elle, traduit d'abord un déséquilibre, l'instabilité d'une situation et les hésitations et la difficulté de se placer dans un contexte précis tout en ayant l'envie irrépressible d'y échapper. Balance et balançoire symbolisent, toutes deux, les cycles du temps et le déroulement du parcours de vie de tout être humain: Naissance-Vie-Trépas ou Émergence-Apogée-Déclin.
Pour quelques interprètes ou analystes de rêves, la balançoire est en relation avec la sexualité, un désir inassouvi. Chantent-ils "entre les deux mon coeur balance..."? Il y a un semblant d'envol avec la balance, mais on ne s'envole pas vraiment. Se balancer dit le désir, oui, mais aussi l'indécision ou le manque de réalisme. Il y a un risque réel de s'égarer dans de fausses voies et se complaire dans de fausses aspirations.
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©Caras Ionut
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