Encore un paradoxe du monde symbolique, car les adieux qui se font à l'instant d'une séparation favorisent les retrouvailles en songe. Le "A-Dieu" suppose la confiance, la loyauté et la fidélité. L'adieu, c'est s'en remettre à Dieu, en toute confiance, et lui seul sait ce qui est bon pour soi, et lui seul sait dénouer les situations complexes. On vit donc une situation complexe ! Les prochains changements s'avèrent déterminants et positifs. >Les onirocritiques d'antan sont un peu plus pessimistes. Ils s'appuient sur le fait que les projets de Dieu étant très éloignés des désirs personnels de l'homme qui sont limités par sa capacité à se projeter dans l'avenir assez faible, voire nulle, les adieux oniriques marquent, d'après eux, les déceptions, les chagrins, en précisant que ce n'est pas systématique. Ils mettent une réserve quand l'intéressé est pauvre, alors celui-ci sort de la pauvreté. Il est vrai que l'homme ne se perçoit que par le tout petit bout de la lorgnette, qu'il vit dans l'immédiat et refuse la vue d'ensemble. Il peut encore moins saisir les interactions entre lui et les autres, <sproches ou inconnus et ses envies ou ses projets conscients, parce qu'ils sont soumis aux préjugés des sociétés ou des modes, vont souvent à l'encontre des envies inconscientes. L'adieu demande un effort d'acceptation de tout ce qui se présente dans la vie éveillée en s'installant dans la certitude, qu'à terme, l'évolution est positive pour soi. |
©Benedetta Polignone
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